La réserve de la gendarmerie s’impose comme un pilier essentiel de la sécurité nationale

reserve-gendarmerie

Depuis les attentats de 2015, la réserve opérationnelle de la gendarmerie constitue une indispensable force complémentaire sur le territoire et répond plus que jamais à un enjeu de sécurité nationale. Pourquoi devenir réserviste ? En quoi consistent leurs missions ? Témoignages.

Renforcer la réserve

Pour répondre à l’évolution des crises et garantir la sécurité des citoyens, l’État a pris la décision de renforcer la réserve opérationnelle, celle de la gendarmerie comme celle de la police. Pour la gendarmerie, l’objectif est d’augmenter ses effectifs, de quelque 31 000 réservistes en 2023, à 50 000 d’ici 2027(1).

Un engagement citoyen

Créée en 1999 après la suppression du service militaire en 1997, la réserve opérationnelle est constituée de femmes et d’hommes volontaires : 70 % des réservistes proviennent de la société civile et 30 % sont des anciens de l’Institution ou des anciens militaires. Quelles que soient leurs catégories socioprofessionnelles, du médecin à l’ouvrier, du chef d’entreprise au professeur, c’est l’occasion pour eux de mettre à profit leur expérience professionnelle.
 

Un panel de missions variées

Une fois formés et entraînés, les réservistes jouent un rôle essentiel en renforçant les effectifs de la gendarmerie sur le territoire. Ils sont affectés à l’unité la plus proche de leur domicile, où ils collaborent avec les gendarmes pour des missions de prévention, de protection et d’assistance à la population.
Leurs missions sont multiples :

  • assurer la sécurité publique,
  • garantir la protection des personnes et des biens,
  • lutter contre la délinquance,
  • contribuer au renseignement,
  • alerter et porter secours en cas de besoin.

En moyenne, ils consacrent 34 jours par an à ces activités.
Levier stratégique de la sécurité nationale, la réserve permet également à la gendarmerie de remplir ses missions de sécurisation des grands événements en France, à l’image de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques de Paris en 2024 qui se profilent.
 

Bon à savoir

Comment varie le salaire des gendarmes ?

Le montant du salaire des gendarmes est fixé en fonction des grilles indiciaires de la fonction publique d’État. Il varie selon les différents indices bruts et majorés, mais aussi le type d’échelon et le nombre d’années d’ancienneté. Explications.

Tout savoir sur le salaire des gendarmes

Ils témoignent…

« Je suis réserviste depuis 23 ans. Après avoir fait mon service, j’ai souhaité servir mon pays et porter secours à des personnes en difficulté. J’ai aussi eu envie de casser la monotonie de mes journées en allant à la rencontre de personnes exerçant d’autres métiers. J’ai commencé par des missions de surveillance générale et depuis deux ans j’ai rejoint la cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (CELTIF). J’ai également été appelé sur des missions particulières comme le meeting aérien de La Ferté-Alais et serai très certainement mobilisé pour les grands événements sportifs à venir. Je consacre en moyenne 90 jours à la réserve. »
Romuald Pailloux, 49 ans, agriculteur et adjudant-chef réserviste au Groupement de gendarmerie départementale de l’Essonne (91).

« Intéressé par l’économie et la défense nationale, j’ai rejoint il y a quatre ans le Comité Risques & Intelligence économique des Jeunes IHEDN. Puis, pour passer de la théorie à la pratique, je me suis engagé. J’ai choisi la gendarmerie pour la diversité de ses missions, tournées vers les citoyens. Depuis deux ans, j’ai fait 85 jours de mission, soit au niveau de l’État-major sur des problématiques de ressources humaines, soit sur le terrain. J’ai notamment participé à deux missions dans le Pas-de-Calais dans le cadre de l’opération Poséidon, destinée à lutter contre l’immigration irrégulière et clandestine. Notre hiérarchie est bienveillante, elle nous fait monter en compétences et nous confie des missions en autonomie. »
Antoine Achard, 29 ans, enseignant-chercheur (doctorant) à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste des ressources humaines et gendarme adjoint 2e classe au Groupement de gendarmerie départementale de Seine-et-Marne (77)
 

L'opération Poséidon

reserve-gendarmerie-2.jpgreserve-gendarmerie-3.jpg

Crédit photographique : Antoine Achard 

Comment devenir réserviste ?

Pour devenir réserviste de la gendarmerie, il faut répondre aux critères suivants :

  • être volontaire,
  • être de nationalité française,
  • avoir au moins 17 ans,
  • avoir effectué le service national ou avoir suivi la journée défense et citoyenneté,
  • jouir de ses droits civiques,
  • être en bonne condition physique et psychologique.
     
Avez-vous aimé cet article ? 5 4 3 2 1